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L’AMAZONIE

L’Amazonie est un symbole de la nature sauvage et riche.

En effet ce géant vert qu’est la forêt amazonienne représente à elle seule la moitié de la superficie de forêts tropicales au monde. On parle suivant les estimations de 5,5 à 6,5 millions de km2 pour la seule forêt, dont 63% se trouvent au Brésil, 10% au Pérou, 7% en Colombie, 6% en Bolivie, 6% au Venezuela, 2% au Suriname, 3% en Guyana, 1,5% en Equateur et 1,5% en France avec son département de Guyane Française. C’est 1,5 fois l’Union Européenne !

Inutile ici de vous détailler l’histoire géologique de ce complexe naturel  mais retenez quelques éléments qui vont permettre une meilleure compréhension :

  • L’Amazonie fut au cours de deux périodes consécutives recouverte des eaux de l’Océan Atlantique, raison pour laquelle vous trouverez des plages de sable ou des dents de requins sur les bords des fleuves. C’est aussi pourquoi son sol fertile est si peu épais.
  • Les fleuves qui forment le bassin amazonien et qui viennent se jeter dans l’Amazone, naissent à l’ouest sur les flancs de la Cordillère des Andes et acheminent tout le long de ces cours des minéraux et nutriments qui viennent enrichir les différents écosystèmes.
  • Les recherches permises par les photos satellitaires ont montré l’existence de civilisations ayant occupé le bassin amazonien depuis plus de 10.000 ans. Ces prises de vues révèlent des aménagements complexes construits par des groupes non seulement nombreux mais ingénieux. Ces populations auraient été décimées par la propagation des maladies grâce aux contacts entre voyageurs peu de temps après l’arrivée des conquistadors espagnols, avant même qu’ils aient pu parcourir la distance qui les séparaient de cette partie du continent. Un a priori tombe donc, celui du mythe de la forêt vierge, non intervenue par les hommes.

L’Amazone c’est aussi le fleuve le plus long au monde, avec 6437 km. Mais le bassin renferme près de 25.000 km de cours navigables. Pour les amateurs de navigations (genre Fiztcarraldo écoutant ses opéras sur le gramophone de son bateau à vapeur au Pérou, lisez le blog dédié à ce film mythique, ce réseau fluvial est un régal. Il permet de véritables expéditions à la rencontre des habitants de ces régions encore isolées.

Sa richesse se situe aussi en sous-sol., ce qui la rend si convoitée et si menacée.

A commencer par le pétrole et les installations que cela implique pour l’en extraire et l’acheminer. Mais ses différents minerais, fer, cuivre, manganèse, bauxite, potasse ou étain engendrent des exploitations sauvages et légales extrêmement contaminantes et dévastatrices pour ses paysages. Et pour bien finir on y trouve diamant et or, dont l’extraction à base de mercure pollue considérablement les rivières, source de vie pour les animaux et les riverains.

Pour les personnes ayant l’esprit de militants, sachez qu’il existe des « toxic tours » organisés par des personnes engagées dans la préservation de cette région.